Église Saint-Barthélémy

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Elle dépendait de l’Abbaye de Saint Vincent de Lucq-de-Béarn jusqu’à ce que celle-ci subisse un saccage au XVI ème siècle et perde tous ses domaines.

Il semble que ce soit au seigneur de Ledeuix que l’on doive, du moins en partie, la reconstruction de l’édifice puisqu’il en devint l’abbé laïque* et que l’abbaye de Lucq ne revendiqua plus aucun droit sur la paroisse de ce village.

L’église constituée d’une nef et d’un chevet en hémicycle de style roman. Un retable tripartite est plaqué au fond du chevet.

Pendant de très nombreuses années, cette église avait la particularité de rassembler à la fois un lieu de culte et la maison commune.

Une pièce unique au premier étage du clocher a servi de mairie, de salle du conseil et de secrétariat et ce malgré les demandes renouvelées des préfets depuis la IIIe République dès la loi de 1905 qui sépare l’église et l’Etat.

Il faudra attendre 1989 pour voir la Mairie s’installer dans un autre bâtiment.

Un appentis à droite servait également de garage pour le corbillard.

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Une abbaye laïque, souvent appelée abadia est une fondation du Moyen Âge, dans le piémont occidental du nord des Pyrénées.

Elle se distingue par certains indices, comme une église dans la campagne, parfois éloignée du bourg et flanquée d’une maison importante.

C’était la demeure de l’abbé laïque souvent accolée à l’église. Elle formait un tout avec le château et en fait, l’église avait le double rôle de chapelle du château et d’église communale.  

L’abbé laïque était donc considéré comme le patron et le protecteur de l’église. C’est lui qui collectait les dîmes (on l’appelait le collecteur, le décimateur) et divers impôts de l’église, à charge pour lui d’assurer entretien. En outre, il était exempté de la taille, il recevait le tiers des offrandes qui se faisaient lors des fêtes et en fin d’année, ainsi que le premier pain bénit. Il pouvait être enterré dans l’église comme à Estos et bénéficiait de la sonnerie des cloches à la volée lors de ses obsèques. La possession d’une abbaye était un tremplin pour accéder à la noblesse, et à la nomination dans les États de Béarn.

De nombreux noms de famille béarnais sont issus de cette “caste” : Abadie, Dabadie, Labadie, Labat, Apatie, Badie, etc… D’après lebearn.net)