La Mature et son port

La sablière

« La sablière » est un lieu exploité depuis longtemps afin de recueillir le sable qui ensuite est utilisé comme matériau dans les constructions.


Le radelage

Le port d’Estos…

Depuis le Moyen-Âge, le port de Bayonne est réputé pour la construction navale.


La décision de Louis XIV de créer une grande marine de guerre crée la nécessité de trouver

de grandes quantités de bois souple et solide comme les hêtres et les sapins pour fournir

les mâts des futurs navires.

Pour ce faire, le ministre Colbert va ordonner l’exploitation des forêts des vallées d’Aspe et d’Ossau.

Se pose alors le problème de l’acheminement des arbres coupés jusqu’au port de Bayonne.

En vallée d’Aspe, une fois coupés, les fûts des arbres sont amenés par charrettes au port d’Athas où ils sont assemblés en radeaux qui sont acheminés sur le gave.

C’est le radelage.

Le gave d’Ossau, lui n’est pas « radelable ». On a essayé de le radeler avec des paysans « à la touche » c’est-à-dire qu’ils repoussaient le bois vers le centre du gave mais cela abîmait beaucoup les troncs qui en outre se coinçaient dans les prises d’eau des moulins très nombreux à cette époque.

Il fallut donc amener le bois par charrettes jusqu’au Port d’Estos.

port estos
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Les charrettes traversaient Oloron, puis prenaient la rue des maisons neuves (l’actuelle rue Navarrot), qui avait dû être aménagée, passaient par le chemin de la mâture et enfin arrivaient au port d’Estos où les troncs étaient assemblés en radeaux.

 Ils étaient pris en charge ainsi que ceux venant de la vallée d’Aspe par une nouvelle équipe à Estos pour aller à Navarrenx, puis une nouvelle équipe les guidait jusqu’à Peyrehorade et enfin jusqu’à Bayonne.

Chaque équipe de radeleurs rebroussait chemin à pied. Certaines années, ils conduisent jusqu’à 300 radeaux…

Une grande activité règne autour du port d’Estos qui se situe en prolongement du chemin de la mâture.

 Une auberge accueille alors les ouvriers. Des vestiges des aménagements du port en bord de gave sont encore visibles mais se trouvent sur la propriété privée du château.

Chaque équipage a un patron et un nombre variable d’équipiers.

Six hommes sont nécessaires pour les radeaux de grande mâture. Ils touchent 20 livres par radeau.

C’est un travail périlleux, les radeaux s’échouent souvent, se mettent en travers, se brisent parfois entraînant le naufrage et la perte de bois.

Les radeleurs sont aussi victimes de la cupidité des voleurs tout au long du parcours. En période de disette, au cœur de l’hiver, la tentation était grande de se procurer du bois aussi facilement et à bon marché.

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Reconstitution du radelage en vallée d’Aspe